Introduction
En novembre 2015, j'écrivais un courrier à Mr Nicolas Garait, qui était alors directeur de la résonance de la Biennale de Lyon.
Mon intention était de le diffuser publiquement. Je m'étais déjà foutu à dos tellement de personnes influentes à Lyon que je me suis ravisé.
La lettre en question, fut envoyée uniquement par mail à l'intéressé, ainsi qu'a Georges Képénekian (1er adjoint délégué à la culture), et à Mr Bosc son directeur de cabinet.
Je vous donne ci-dessous le texte du mail qui accompagnait ma lettre et plus bas, la lettre en question. Vous vous doutez que je n'ai jamais reçu de réponse...
Bonne lecture.
Entête de mail : Dépité par l'attitude de Monsieur Garait
Cher Monsieur Képénékian, Cher Monsieur Bosc, Cher Monsieur Garait
Vous trouverez en pièce jointe un courrier qui, au moment de sa rédaction, était une lettre ouverte à Monsieur Garait. Ayant la mauvaise habitude de faire les choses sur le coup de l'énervement, j'ai laissé passer quelques jours, et me voici là à vous écrire.
La colère est passé, mais je n'en suis pas moins affligé par le manque de bonne volonté de la direction de la biennale de Lyon en général et de Résonance en particulier, pour porter haut le message des acteurs de l'art contemporain local.
Nous sommes dans des périodes de restrictions budgétaires drastique. L'art et la culture sont souvent les plus touchés par ces coupes. Je ne connais pas les budgets de cette année pour La Biennale de Lyon, je pense cependant que cela se chiffre en millions d'euros.
Je ne crois pas me tromper non plus en pensant que la Résonance est censée être la vitrine de l'art contemporain Lyonnais. L'art contemporain qui continu à travailler lorsque la grand-messe elle, se termine.
Je ne me fourvoies pas lorsque j'imagine que Monsieur Garait touche légèrement plus que le salaire minimum legal pour gérer son bureau alors que les artistes qu'il sélectionne et qu'il méprise ensuite, payent eux de leur poche les frais inhérents aux expositions. Je paye moi même de mon temps et de mon argent pour l'organisation et la garde d'une expo.
Je ne viens pas vers vous pour faire une chasse aux sorcières, je ne crois pas à l'incompétence de qui que ce soit.
En revanche, si personne ne se remet jamais en question, La biennale de Lyon deviendra un évènement mineur aux yeux des amateurs d'art du monde entier.
Nous avons entre les mains un outil extraordinaire, pourquoi ne s'en servir qu'a moitié.
Je crois que l'absence de l'exposition de Djan Silverberg dans l'agenda de la biennale est un nouveau tour de battons suite aux échanges houleux que j'ai eu avec Monsieur Garait il y a deux ans.
Cela ne me fait pas de mal à moi même, cela fait du mal à l'artiste avant tout.
Je trouve cela ridicule et exaspérant
Mais il est une autre absence dont vous devriez vous soucier.
Comment se fait-il que la plupart des galeries de la rue Burdeau refusent de rentrer en Résonance ?
Par ailleurs, pourquoi les outils de communication gratuit dont nous disposons ne sont pas utilisés ? Comment ce fait-il que les dizaines de milliers de Followers sur Twitter et sur Facebook ne reçoivent pas les informations ? Il n'est pas besoin de filtrages, au contraire ! Pour le salaire de quelqu'un que vous payez déjà, vous pouvez dire au monde entier qu'il y a ici, un vernissage par jour pendant 4 mois de biennale ! C'est un gros potentiel de com pour la ville non ?
Mon intention, en vous écrivant était de demander un rendez-vous. En terminant ce courrier, je crois plus à une première réflexion de votre part, et pourquoi pas ensuite une réunion avec TOUS (oui, oui, TOUS) les acteurs de l'art Lyonnais. Les friches, les collectifs, Les galeries associatives, privées, subventionnées ou non.
Faites rentrer ceux qui font l'art à Lyon dans la ronde, nous en sortirons tous grandis.
Je vous prie d'accepter chers messieurs, l'expression des mes plus sincères salutations.
Pierre-Jean Blanchon
PS : Je fais les gardes de l'exposition LE VOL de Djan Silveberg, en mairie du 1er les lundis, mardis et mercredis de 15h00 à 20h00, les jeudis et vendredis de 15h00 à 17h00 et le samedi de 10h00 à 12h00.
Expo jusqu'au 14 novembre.
Vous trouverez en pièce jointe un courrier qui, au moment de sa rédaction, était une lettre ouverte à Monsieur Garait. Ayant la mauvaise habitude de faire les choses sur le coup de l'énervement, j'ai laissé passer quelques jours, et me voici là à vous écrire.
La colère est passé, mais je n'en suis pas moins affligé par le manque de bonne volonté de la direction de la biennale de Lyon en général et de Résonance en particulier, pour porter haut le message des acteurs de l'art contemporain local.
Nous sommes dans des périodes de restrictions budgétaires drastique. L'art et la culture sont souvent les plus touchés par ces coupes. Je ne connais pas les budgets de cette année pour La Biennale de Lyon, je pense cependant que cela se chiffre en millions d'euros.
Je ne crois pas me tromper non plus en pensant que la Résonance est censée être la vitrine de l'art contemporain Lyonnais. L'art contemporain qui continu à travailler lorsque la grand-messe elle, se termine.
Je ne me fourvoies pas lorsque j'imagine que Monsieur Garait touche légèrement plus que le salaire minimum legal pour gérer son bureau alors que les artistes qu'il sélectionne et qu'il méprise ensuite, payent eux de leur poche les frais inhérents aux expositions. Je paye moi même de mon temps et de mon argent pour l'organisation et la garde d'une expo.
Je ne viens pas vers vous pour faire une chasse aux sorcières, je ne crois pas à l'incompétence de qui que ce soit.
En revanche, si personne ne se remet jamais en question, La biennale de Lyon deviendra un évènement mineur aux yeux des amateurs d'art du monde entier.
Nous avons entre les mains un outil extraordinaire, pourquoi ne s'en servir qu'a moitié.
Je crois que l'absence de l'exposition de Djan Silverberg dans l'agenda de la biennale est un nouveau tour de battons suite aux échanges houleux que j'ai eu avec Monsieur Garait il y a deux ans.
Cela ne me fait pas de mal à moi même, cela fait du mal à l'artiste avant tout.
Je trouve cela ridicule et exaspérant
Mais il est une autre absence dont vous devriez vous soucier.
Comment se fait-il que la plupart des galeries de la rue Burdeau refusent de rentrer en Résonance ?
Par ailleurs, pourquoi les outils de communication gratuit dont nous disposons ne sont pas utilisés ? Comment ce fait-il que les dizaines de milliers de Followers sur Twitter et sur Facebook ne reçoivent pas les informations ? Il n'est pas besoin de filtrages, au contraire ! Pour le salaire de quelqu'un que vous payez déjà, vous pouvez dire au monde entier qu'il y a ici, un vernissage par jour pendant 4 mois de biennale ! C'est un gros potentiel de com pour la ville non ?
Mon intention, en vous écrivant était de demander un rendez-vous. En terminant ce courrier, je crois plus à une première réflexion de votre part, et pourquoi pas ensuite une réunion avec TOUS (oui, oui, TOUS) les acteurs de l'art Lyonnais. Les friches, les collectifs, Les galeries associatives, privées, subventionnées ou non.
Faites rentrer ceux qui font l'art à Lyon dans la ronde, nous en sortirons tous grandis.
Je vous prie d'accepter chers messieurs, l'expression des mes plus sincères salutations.
Pierre-Jean Blanchon
PS : Je fais les gardes de l'exposition LE VOL de Djan Silveberg, en mairie du 1er les lundis, mardis et mercredis de 15h00 à 20h00, les jeudis et vendredis de 15h00 à 17h00 et le samedi de 10h00 à 12h00.
Expo jusqu'au 14 novembre.
Lettre à Monsieur Garait
Cher monsieur Garait
Je ne vais pas vous parler de qualité de l’art, vous saurez sûrement m’expliquer que je ne comprends rien à l’art.
Je vais juste vous parler des artistes, des galeristes, des hommes et des femmes qui toute l’année, depuis parfois des décennies, donnent toute leur vie et toute leur énergie à ce que vous méprisez tant. L’art contemporain. L’art des ateliers j’entends. Pas celui que vous soutenez à grand renfort d’argent public. Celui qui, tant bien que mal, tente de faire bouger les bornes. Celui de la recherche plastique. Celui qui ose autre chose qu’un tas d’ordures entouré de murs blancs. Celui qui pousse à la réflexion.
Ma rancœur envers vous, cher Monsieur Garait, ne date pas d’hier. Elle est venue un jour d’octobre 2013. Entre temps, brusquement et ensuite…
Entre temps : J’avais une galerie d’art. Je l’avais ouvert trop tard pour rentrer dans votre programmation officielle. Mais grâce à la bienveillance d’une collègue galeriste, j’avais reçu de la part de vos services un mail me disant que j’étais dans la Résonance. Il (le mail) me demandait d’envoyer en urgence des visuels pour votre communication sur le net, les délais du papier étant largement passés.
Brusquement : Un jour de septembre, je pars au MAC de Lyon pour y déposer ma communication. On m’y reçoit en me disant que seule la com’ des lieux en résonance y est acceptée. Je trouvais cela un peu exaspérant car, quel lieu dans notre ville est le plus approprié pour communiquer sur l’art contemporain que Le Musée d’art contemporain ?
Mais j’avais le sésame, j’ai donc laissé mes tracts. Les mêmes tracts que j’avais déposés dans votre propre bureau quelques semaines avant et qu’un de vos employés avait gentiment apporté à la sucrière.
Il n’a pas fallu un quart d’heure pour que je reçoive un mail incendiaire de votre part. Celui ci stipulait que je n’étais pas en résonance. Il me demandait même de ne plus utiliser le Hashtag #BiennaledeLyon sur Twitter. Vous me demandiez aussi de retirer l’ensemble de ma communication des lieux où elle se trouvait déjà.
Et ensuite… :
Ma galerie était jeune, elle est morte jeune. Ce n’est pas votre faute Monsieur Garait. Mais j’avoue que je me suis posé des questions sur votre rôle. Pourquoi est-ce que je vous paye ? Car c’est moi même et mes concitoyens qui vous payent non ? Au service de qui travaillez vous ?
Deux ans plus tard, c’est La Vie Moderne ! Super ! Je n’ai plus de galerie mais j’ai toujours mes artistes qui ne demandent qu’à être exposés. Une chance car vous oeuvrez consciencieusement au bon déroulement de la Résonance avec la biennale de Lyon.
Fort de mon expérience précédente et des échanges musclés que nous avions eu, j’ai fait en sorte que le dossier de l’exposition de Djan Silveberg : Le Vol soit entièrement fait par l’artiste. Mon nom, en tant que commissaire d’expo n’apparaît nulle part, si ce n’est sur le dossier de presse. Je ne tenais pas à ce que son dossier soit refusé à cause de moi.
Tout s’est bien passé, vous l’avez accepté dans le programme.
Moderne : Mais à quelques semaines de l’exposition, nous nous rendons compte que l’exposition n’est référencée nulle part. Pour les mêmes raisons citées ci dessus, c’est encore l’artiste qui vous écrit pour vous demander de l’inclure. Il ne reçoit aucune réponse. Quand je vous ai écrit, vous m’avez répondu que vous nous aviez oublié. C’est sympa.
Le lieu est enfin sur le site dédié à la résonance. Mais vous n’avez même pas pris la peine de le rentrer dans l’agenda. C’est triste.
C’est triste car votre travail, il me semble, est justement de porter haut les couleurs de la résonance. Votre boulot, me semble-t-il, est de mettre en avant la richesse, la vitalité, l’énergie de l’art contemporain Lyonnais.
C’est triste car La Vie Moderne c’est aussi des moyens techniques qui permettent une communication efficace via les réseaux sociaux en particulier. Pourquoi n’êtes vous pas capable de Retwitter une information. De la relayer sur Facebook ?
Croyez-vous donc que La Biennale de Lyon se suffit à elle-même ? Car si c’est le cas, à quoi servez-vous ?
Quand j’ai discuté avec mes anciens collègues, ils m’ont presque tous dit qu’ils n’étaient pas rentrés dans votre supercherie. Certains même ont eu le toupet de dire qu’ils n’y étaient pas car au lieu de recevoir du public de votre part, ce serait plutôt vous qui aurait profité de leur présence.
En attendant, je vous invite vivement à vous ressaisir. Je vous invite à vous déplacer dans les galeries qui n’ont pas encore fermé à Lyon. Peut-être même que vous pourriez acheter des œuvres d’art de temps en temps. Je vous invite aussi à faire une réunion avec vos subalternes et lancer un brainstorming rapide sur les moyens que vous pourriez mettre en œuvre pour booster la communication autour des évènements que vous avez élus dignes d’être dans votre Résonance. Je vous invite à faire VRAIMENT résonner Résonance.
Si vous avez quelques minutes lundi soir, venez découvrir Le Vol de Djan Silveberg. L’artiste est d’une modernité désarmante et c’est bien cela qui nous importe aujourd’hui.
Pierre-Jean Blanchon
Le vol de Djan Silveberg – du 2 au 14 novembre 2015 – Mairie du 1er –
Vernissage Lundi 2 à 18h30
Je ne vais pas vous parler de qualité de l’art, vous saurez sûrement m’expliquer que je ne comprends rien à l’art.
Je vais juste vous parler des artistes, des galeristes, des hommes et des femmes qui toute l’année, depuis parfois des décennies, donnent toute leur vie et toute leur énergie à ce que vous méprisez tant. L’art contemporain. L’art des ateliers j’entends. Pas celui que vous soutenez à grand renfort d’argent public. Celui qui, tant bien que mal, tente de faire bouger les bornes. Celui de la recherche plastique. Celui qui ose autre chose qu’un tas d’ordures entouré de murs blancs. Celui qui pousse à la réflexion.
Ma rancœur envers vous, cher Monsieur Garait, ne date pas d’hier. Elle est venue un jour d’octobre 2013. Entre temps, brusquement et ensuite…
Entre temps : J’avais une galerie d’art. Je l’avais ouvert trop tard pour rentrer dans votre programmation officielle. Mais grâce à la bienveillance d’une collègue galeriste, j’avais reçu de la part de vos services un mail me disant que j’étais dans la Résonance. Il (le mail) me demandait d’envoyer en urgence des visuels pour votre communication sur le net, les délais du papier étant largement passés.
Brusquement : Un jour de septembre, je pars au MAC de Lyon pour y déposer ma communication. On m’y reçoit en me disant que seule la com’ des lieux en résonance y est acceptée. Je trouvais cela un peu exaspérant car, quel lieu dans notre ville est le plus approprié pour communiquer sur l’art contemporain que Le Musée d’art contemporain ?
Mais j’avais le sésame, j’ai donc laissé mes tracts. Les mêmes tracts que j’avais déposés dans votre propre bureau quelques semaines avant et qu’un de vos employés avait gentiment apporté à la sucrière.
Il n’a pas fallu un quart d’heure pour que je reçoive un mail incendiaire de votre part. Celui ci stipulait que je n’étais pas en résonance. Il me demandait même de ne plus utiliser le Hashtag #BiennaledeLyon sur Twitter. Vous me demandiez aussi de retirer l’ensemble de ma communication des lieux où elle se trouvait déjà.
Et ensuite… :
Ma galerie était jeune, elle est morte jeune. Ce n’est pas votre faute Monsieur Garait. Mais j’avoue que je me suis posé des questions sur votre rôle. Pourquoi est-ce que je vous paye ? Car c’est moi même et mes concitoyens qui vous payent non ? Au service de qui travaillez vous ?
Deux ans plus tard, c’est La Vie Moderne ! Super ! Je n’ai plus de galerie mais j’ai toujours mes artistes qui ne demandent qu’à être exposés. Une chance car vous oeuvrez consciencieusement au bon déroulement de la Résonance avec la biennale de Lyon.
Fort de mon expérience précédente et des échanges musclés que nous avions eu, j’ai fait en sorte que le dossier de l’exposition de Djan Silveberg : Le Vol soit entièrement fait par l’artiste. Mon nom, en tant que commissaire d’expo n’apparaît nulle part, si ce n’est sur le dossier de presse. Je ne tenais pas à ce que son dossier soit refusé à cause de moi.
Tout s’est bien passé, vous l’avez accepté dans le programme.
Moderne : Mais à quelques semaines de l’exposition, nous nous rendons compte que l’exposition n’est référencée nulle part. Pour les mêmes raisons citées ci dessus, c’est encore l’artiste qui vous écrit pour vous demander de l’inclure. Il ne reçoit aucune réponse. Quand je vous ai écrit, vous m’avez répondu que vous nous aviez oublié. C’est sympa.
Le lieu est enfin sur le site dédié à la résonance. Mais vous n’avez même pas pris la peine de le rentrer dans l’agenda. C’est triste.
C’est triste car votre travail, il me semble, est justement de porter haut les couleurs de la résonance. Votre boulot, me semble-t-il, est de mettre en avant la richesse, la vitalité, l’énergie de l’art contemporain Lyonnais.
C’est triste car La Vie Moderne c’est aussi des moyens techniques qui permettent une communication efficace via les réseaux sociaux en particulier. Pourquoi n’êtes vous pas capable de Retwitter une information. De la relayer sur Facebook ?
Croyez-vous donc que La Biennale de Lyon se suffit à elle-même ? Car si c’est le cas, à quoi servez-vous ?
Quand j’ai discuté avec mes anciens collègues, ils m’ont presque tous dit qu’ils n’étaient pas rentrés dans votre supercherie. Certains même ont eu le toupet de dire qu’ils n’y étaient pas car au lieu de recevoir du public de votre part, ce serait plutôt vous qui aurait profité de leur présence.
En attendant, je vous invite vivement à vous ressaisir. Je vous invite à vous déplacer dans les galeries qui n’ont pas encore fermé à Lyon. Peut-être même que vous pourriez acheter des œuvres d’art de temps en temps. Je vous invite aussi à faire une réunion avec vos subalternes et lancer un brainstorming rapide sur les moyens que vous pourriez mettre en œuvre pour booster la communication autour des évènements que vous avez élus dignes d’être dans votre Résonance. Je vous invite à faire VRAIMENT résonner Résonance.
Si vous avez quelques minutes lundi soir, venez découvrir Le Vol de Djan Silveberg. L’artiste est d’une modernité désarmante et c’est bien cela qui nous importe aujourd’hui.
Pierre-Jean Blanchon
Le vol de Djan Silveberg – du 2 au 14 novembre 2015 – Mairie du 1er –
Vernissage Lundi 2 à 18h30